Au mas Saint Paul une conférence sur la symbolique de la table de Noël.

Le père de Pierre Sellier, un avignonnais, était très attaché aux traditions de cette nuit de Noël. Pierre a connu dans l’enfance les rituels de ces jours si particuliers. Plus tard il a reçu une formation scientifique et est devenu médecin. Mais, il n’a pu s’empêcher de chercher à comprendre d’où venait toute cette symbolique des journées de Noël Il s’est lancé dans l’étude de ces fêtes calendales (qui appartient à Noël) d’abord en étudiant la bible, mais aussi en parcourant les légendes et traditions du monde sur le sujet de Noël. Il a ainsi retrouvé beaucoup de similitudes d’un pays à l’autre : de l’écosse au sud-ouest, des pays nordiques à la Corse. Et des évolutions au fil du temps. Tout cela n’étant pas toujours en rapport avec l’église.

Pendant une heure, à l’observatoire de la langue et de la culture provençales, au cours d’une conférence passionnante sur « la symboulico de la taulo de Nouvè » (La symbolique de la table de Noël) Pierre Sellier a expliqué avec de nombreuses références certaines de nos traditions. Celle de la bûche qui doit brûler toute la nuit (et plus si possible).  Elle pourrait symboliser l’arbre de la connaissance qu’Adam et Ève ont volé à dieu, ce qui nous a privé de l’immortalité et du paradis. La tradition de la table elle-même, qui doit être couverte de trois nappes de tailles différentes de façon que l’on voit bien qu’il y en a trois. Un coin des nappes doit être relevé pour bien surveiller que le diable ne vient pas se cacher sous la table. Car tout fait référence à Dieu et au Diable, comme à la vie et la mort. Et lorsque l’ancien de la maison, aidé du plus jeune, met la bûche au feu il prononce cette phrase traditionnelle « Se sian pas mai, que siguen pas men » qui signifie « que si nous ne sommes pas plus, que nous ne soyons pas moins », autrement dit : qu’il y ait des naissances, c’est possible, mais surtout pas de décès.

Une heure de temps c’est trop peu pour exposer tout ce que Pierre Sellier à découvert en étudiant ces traditions. Mais il a rédigé un livre « Symbolique des Rites Provençaux de la vigile de Noël » Avec beaucoup de gentillesse il a répondu aux questions tout en dédicaçant son livre.

Bertrand Sergent.